Les activités humaines si elles ne tiennent pas compte des mesures à prendre pour stopper la saccage de la planète, mettent celle-ci en péril. Ce ne sont plus de vagues craintes, mais des certitudes absolues. L’argent que l’on croit économiser en ne tenant pas compte danger imminets, on le dépense au sextuple en essayant d’en réparer les conséquences….quand elles sont réparables.
A lire « STOP » Laurent de Bartillat, Simon Retallack. (Seuil)
Changements climatiques.
Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Article 3.(Sommet de Rio 1992)
« Les signataires se doivent de protéger le climat au profit des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en accord avec leurs responsabilités communes, mais différenciées de leurs capacités respectives. Par conséquent, les signataires devraient prendre la tête de la lutte contre le changement climatique et ses effets adverses »
Les USA, de loin les plus grands pollueurs de la planète ont refusé de participer à la négociation sur la réduction des matières à effet de serre. Le Président Bush a fixé le prochain examen de la question du changement climatique à 2012 ! Cependant qu’il subventionnait l’expansion des industries de combustion fossiles et la diminution des subventions aux énergies propres…ce qui amènerait à 35% l’augmentation de la pollution par rejet de CO2) ( Les USA subventionnent à hauteur de 18 milliards de dollars annuellement l’extraction du charbon).
Depuis, les émissions de CO2 ont augmenté dans les pays les plus grands pollueurs (55% d’augmentation de consommation mondiale de pétrole en 20 ans !)
USA : +12%, Japon : + 9,7%, Canada : 13,2% , Australie : +14,5%. Il faudrait, pour stabiliser la situation, diminuer les émissions de 60% ! L’Europe n’a pas non plus fait d’efforts suffisants.
Quelles sont les pollutions carboniques ?
Facteurs de réchauffement : ( CO2, Oxydes nitreux, chlorofluorocarbones, CFC, méthane…)
Activités : Electricité (43%). Transports (25%)…Industries (19%) Elevage intensif,
. ( Microparticule- centrales électriques, moteurs diesel- Dioxyde de souffre – combustion du charbon- , monoxyde de carbone – transports-, oxydes de nitrogène – Véhicules, combustion charbon, gaz des centrales électriques- , ozone – véhicules -…
Protocole de Kyoto (1997) : Carbone exchange » ou le permis de polluer.
Négocié sous la pression des marchés financiers et des puissants groupes de pression industriels, pour qui freiner l’utilisation des énergies fossiles est une atteinte directe à leur course au profit.
Les pays les plus pollueurs payent une taxe à ceux qui acceptent de diminuer leurs émissions. Bush n’a même pas signé : on se souvient des déclarations qui ont choqué les peuples du monde entier : « Les pays en voie de développement ne doivent pas être exemptés de taxes car cela nuit à l’intérêt économique des USA » et, dans le même discours « Le mode de vie américain n’est pas négociable ».Un habitant des ASA rejette 20 fois plus de CO² qu’un habitant du tiers monde.
( Mieux, des firmes pétrolières comme Exxon Mobil – Esso en France- ne veulent pas investir dans les pays en voie de développement qui ne refusent pas de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ! ( Stop P. 86 ) Vous pourrez lire dans les pages suivantes de ce beau livre « Les liaisons dangereuses entre le pétrole et la politique aux USA….mais il n’y a pas que là…)
Conséquences du réchauffement climatique : Couverture de neige en train de diminuer, réchauffement-élévation des océans, vagues de chaleur, Sécheresses, désertifications, destruction des forêts, incendies, faune flore, ( écosystèmes), stress hydrique, développement des maladies dues aux moustiques, tempêtes, El nino, inondations,…pluies acides, incendies de forêts, pollution des villes, 25% des habitants de la planète ( santé des habitants). 40000 décès prématurés dus à la pollution de l’air chaque année en Europe…mais les villes pauvres sont et seront de plus en plus polluées. Il faudrait donc considérer le coût de la pollution en termes de santé. (Pour produire plus, gagner plus, dans un système d’agriculture industrialisée, avec pour unique objet les rendements, on abuse des engrais, des pesticides, de l’arrosage, on utilise les OGM sans tenir compte du principe de précaution, il s’ensuit des pollutions de l’eau, de l’air, des risques sur la santé, la destruction des sols, épuisement des ressources etc…qui coûtent déjà et coûteront des prix de plus en plus exorbitants.)
Le fait que les productions du nord, soumises à ce régime, suffiront à nourrir le sud sont des idées défendues dans la pratique par les institutions comme la Banque Mondiale, le FMI et les grands syndicats de gros agriculteurs. Les subventions des gouvernements à l’agriculture industrielle parlent d’elles mêmes : 40 milliards de dollars pour les USA, 40 milliards d’€ du seul budget de la politique agricole commune. L’ouverture des marchés poussent les agriculteurs riches des pays pauvre à suivre cette voie…ventes d’engrais de pesticides et de semences OGM obligent !
Le marché des pesticides, des médicaments, des OGM, de l’eau, représente pour les entreprises pharmaceutiques et agrochimiques des profits énormes. ( « Il est prévu que la production de pesticides devrait augmenter de 170% d’ici à 2020, et de 270% d’ici 2050. Stop P. 109) 40 milliard d’€ pour les 6 firmes qui tiennent 80% du marché des pesticides par exemple. Les produits bio sont beaucoup moins chers si l’on sait raisonnablement en estimer le prix.
Les conséquences sur la vie humaine sont déjà palpables.
Violences instabilité, conflits, migrations… 95% des décès des catastrophes font partie des pays pauvres. ( Exemple : Gonaïves (Haïti) les inondations et glissements de terrains qui ont fait près de 3000 morts sont dus aux déforestations des siècles précédents et à la misère qui implique des constructions dangereuses.) La dette écologique des pays riches est énorme.
Morts : ( augmentation de 160% depuis 75). Pertes économiques multipliées par 9 depuis 1960.
« Le monde naturel, les océans, les forêts et les sols jouent un rôle d’équilibrage climatique vital à la surface de la terre en absorbant plus de la moitié du carbone émis annuellement par les activités humaines. Les forêts par exemple contiennent des quantités de carbone 40 fois supérieures aux émissions mondiales annuelles, la toundra, le permafrost ( terres perpétuellement gelées des régions arctiques), les sols plus de 200 fois, et les océans plus de 6000 fois. Le danger est de voir l’augmentation des températures perturber les écosystèmes au point de provoquer la libération dans l’atmosphère des énormes quantités de carbone stockées et absorbées par le monde naturel. En cas de hausse importante des températures, certaines forêts viendrait à mourir, la respiration des sols s’amplifierait, le permafrost dégèlerait, les océans absorberaient moins de carbone, et tout le carbone libéré se retrouverait dans l’atmosphère. » (Stop. P. 56)
Envahissement des déchets. ( Stop P. 116 à 132)
Domestiques.
Cette civilisation de consommation à outrance génère des millions de mètres cubes de déchets.(2/3 pour les pays industrialisés. Pour la France seule : 29 millions de tonnes de déchets domestiques / an ( hors déchets industriels et agricoles)
S’ils sont incinérés : les usines rejettent d’énormes quantités de CO2 et de gaz très nocifs dans l’atmosphère, qui retombent en polluant notre nourriture. On les retrouve jusque dans les glaces polaires. (Les ordures ne disparaissent pas, elles sont transformées !)
S’ils sont enterrés ils se décomposent en diffusant des produits chimiques dans les sols et le nappes phréatiques et génèrent du méthane dans l’air ( effet de serre)
Industriels.
Aux USA, les industries rejettent chaque année dans l’environnement près de 3 millions de tonnes de déchets toxiques dont 45000 sont reconnues cancérigènes. Selon l’agence de protection de l’environnement américaine, cette pollution, ajoutée à celle des pots d’échappement des véhicules, expose chaque américain respirant l’air extérieur à des risques de cancer au moins dix fois supérieurs aux niveau considéré comme acceptable par les lois fédérales. Plus de 20 millions d’Américains présentent des risques de cancer au moins 100 fois supérieures aux normes de l’APE.
En 2002, des groupes de pression ont convaincu le président Bush d’assouplir les contrôles permettant une augmentation des rejets dus aux raffineries.
En Grande Bretagne, 9600 tonnes de gaz cancérigènes sont rejetées chaque année par les industries, principalement par les fabricants de produits dérivés du chlore, d’additifs pour carburants, de produits en mousse de polyuréthane, de fibres artificielles, de produits chimiques et d’hydrocarbures, 10600 tonnes de substances toxiques pour le système reproducteur sont aussi rejetées chaque année. Presque 600000 tonnes ayant des effets toxiques sur le développement sont rejetées.
Les accidents et les risques d’accidents industriels se multiplient…mais la priorité est au profit et à la concurrence.
Laurent de Bartillat reproduit P. 146-147 un texte édifiant de Samuel Epstein : « Lever enfin le voile sur les vraies causes de prolifération du cancer ».
Le nucléaire.
Extraction de l’uranium très polluante, utilisation ( essais nucléaires, centrales électriques, utilisation des déchets dans les bombes …) stock de bombes capable de détruire des milliers de planètes comme la terre et prolifération inexorable des arsenaux nucléaires, traitement impossible des déchets polluants durant des milliers d’années, vulnérabilité incroyable des centrales, désuétude des centrales de l’ancienne URSS, l’énergie nucléaire comporte des risques terrifiants pour la santé des hommes et la planète entière.( eau, air et terre).
« Qu’il s’agisse du nucléaire civil ou militaire, les conséquences sont les mêmes : on est en train d’organiser le suicide à long terme de l’humanité. » Albert Jacquard. Professeur généticien.
Destruction de la couche d’Ozone.
La couche d’ozone filtre les rayons UV…et les risques de cancer de la peau, l’affaiblissement immunitaire, danger pour les yeux, qu’ils génèrent. Ralentissement de la croissance des plantes. Destruction du plancton, base de la chaîne alimentaire marine et agent déterminant de l’absorption du CO²…
Les produits chimiques à base de chlore et de brome sont de puissants gaz à effet de serre et des destructeurs de la couche d’ozone, qui est un bouclier vital pour la planète.
En 1987, les pays industrialisés ont interdit l’usage des CFC. ( Protocole de Montréal). Mais malgré cela, le trou dans l’ozone au dessus de l’Antarctique s’étend à son maximum (26 millions de Km²…plus que l’Amérique du Nord). La couche d’ozone continue à se réduire au dessus de l’hémisphère nord. ( Les grands pays émergents : Chine Inde brésil sont dispensés de l’interdiction)
Le marché noir, la destruction des anciens appareils libérant les CFC, la fabrication d’autres produits nocifs pour la couche d’ozone, les produits à effet de serre contribuent à sa destruction.