Les unes après les autres, les institutions du centre-ville de Port-au-Prince sont attaquées par des colonnes armées.
Par Frantz Duval
01 mars 2024 | Le Nouvelliste.
Les unes après les autres, les institutions du centre-ville de Port-au-Prince sont attaquées par des colonnes armées.
En une semaine, il y a eu une attaque contre un container transportant des billets de banque, des attaques contre le port de Port-au-Prince, contre l’aéroport international de Port-au-Prince, contre le pénitencier national, pour ne citer que ces plus gros morceaux.
Dans le même temps, les sous-commissariats de Port-au-Prince, de Delmas et des villes avoisinantes ont été attaqués, pris ou brûlés par de jeunes membres de gangs bien armés et déterminés.
La Police nationale d’Haïti résiste encore. Se bat. Des policiers sont blessés. D’autres meurent. Jusqu’à quand ???
Jusqu’à quand ? Telle est la question à un milliard de dollars.
Ce vendredi 1er mars 2024, seule la région de Pétion-Ville et les hauteurs de la capitale vivaient dans le calme et l’inquiétude car la question que tout le monde échangeait était : jusqu’à quand ???
La région métropolitaine vit des heures insolites entre l’arrivée de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité qui se fait désirer et l’avancée des gangs qui se fait de plus en plus oppressante. Les civils sont dans un étaux fatal.
Alors que la violence et la peur règnent, personne ne sait comment interpréter l’annonce de la tenue d’une rencontre entre les acteurs politiques la semaine prochaine. Arrivera-t-on cette fois à une entente entre ceux qui veulent se débarrasser à tout prix d’Ariel Henry et ceux qui veulent le garder à tout prix ?
Haiti vient de passer des mois à danser sur les bords d’un volcan, aujourd’hui, les flammes lèchent les pieds des danseurs.
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