De plus en plus, des milices privées, ou des groupes d’habitants de quartiers aisés se groupent pour lutter contre les gangs. peu d’armes, mais une violence qui est la même que celle des gangs.
Beaucoup de présumés bandits sont lynchés ou brûlés vifs dans les rues. Le problème est qu’il n’y a plus de justice, que les forces de l’ordre, en manque de moyens et souvent corrompues, ne peuvent pas grand chose contrela violence décuplée des bandes organisées et très lourdement armées que sont les gangs, qui essaient d’élargir leurs territoires déjà très importants, surtout dans le zone métropolitaine.
Cette situation de non droit peut mener à encore plus de violence et une sorte de guerre civile, d’autant que personne, en Haïti ne pose le problème de ces meurtres anarchiques, du côté des milices privées comme du côté des bandits.
Plus de 1-0 présumés bandits ont été tués, brûlés vifs, lynchés durant le dernier mois.
Cela peut donner libre cours à toutes les exactions, sans qu’il y ait de véritable preuve que ce sont bien des gangsters qui sont visés.
Si cette violence sans aucun cadre augmente des deux côtés, la situation ne peut qu’empirer et la barbarie augmenter.
Le gouvernement, impuissant, semble encourager les habitants à se défendre eux mêmes : c’est la négation de toute démocratie.
Le gouvernement n’étant pas reconnu par la population, toute aide est considérée comme une ingérence. Peut de nations ou d’organismes internationaux sont prêts à mettre le pied dans ce panier de crabe. On ne peut aider un pays à sortir de l’anarchie violente que si une majorité de la population soutient cette aide. or, via les réseaux sociaux, la population est convaincue que cette violence est le fait de puissances étrangères, voire occultes... Les USA veulent envahir le pays, des nations soutiennent les gangs, etc.
Pendant ce temps, la famine est là, les gens ne peuvent plus de soigner, se déplacer en sécurité, ont peur...des écoles sont fermées, des hôpitaux inopérants, les déplacements et les transports empêchés, toute la vie sociale et économique est à l’arrêt, alors que le pays est depuis longtemps très fragile.
Une semaine en Haïti N° 1600 Juin 2023
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