Projet de développement agricole. Savane Laboue 1

(actualisé le ) par Gérard

En 2012, nous en étions à la fin du forage, qui peut pomper désormais 3600 litres par heure. C’est en même temps une grande joie pour les habitants de la zone et pour nous. Il y avait en effet, comme pour tout forage, un petit risque que nous ne puissions trouver l’eau. Il restait beaucoup à faire : le bassin de retenue d’eau, la pépinière et la mise en valeur des terres.

Bilan : Projet de développement agricole. Avril 2013.
Savanne Laboue.Commune de Hinche. Plateau Central. Page 1


Il s’agit d’un projet pilote, qui pourrait être reproduit avec plusieurs autres forages au cours des années à venir, il faut pour cela démontrer, avec la réalisation totale de ce projet, que cela est possible. Il faudra aussi une solide organisation des sous-comités de paysans qui doivent se former, ce sera une longue préparation à laquelle travaille actuellement le comité des paysans de Savane Laboue, qui supervisera les autres comités.
Gestion de l’eau.
ADPSL ( Association de développement des paysans de Savane Laboue), notre partenaire sur le terrain, a fait analyser l’eau de ce forage : elle est pure et potable ! C’est une excellente nouvelle. Quand les habitants font des kilomètres pour aller chercher l’eau, à des sources, qui se tarissent en saison sèche, ils perdent beaucoup de temps et d’énergie, et ne sont jamais sûrs de la qualité de l’eau. Il faudra veiller à ce que cette eau, qui sort du forage, soit transportée dans des bidons propres, et conservée dans les maisons avec les précautions d’hygiène qui conviennent. En cas de doute, il conviendra d’utiliser des moyens de purification.
D’autre part, si le comité veut devenir autonome, il faut tenir compte que, si l’eau est gratuite dans la nappe, elle coûte cher à pomper. ( Essence pour la génératrice, mobilisation d’un technicien, amortissement du matériel etc).
Le comité a donc décidé de demander une petite participation pour chaque seau d’eau fourni. Il n’est pas facile de convaincre toute la population de cette nécessité. Mais cette obligation avait été décidée dès la conception du projet.
Lors des premières semaines d’essai, les habitants étaient déjà nombreux à venir se ravitailler. Il faudra instaurer des heures de pompage, car la pompe immergée ne peut pas fonctionner toute la journée. Dans l’avenir, nous installerons une grande citerne d’eau potable et un responsable, à tour de rôle, distribuera l’eau.
Nous avons conçu un système de tickets d’eau ( ce sont de petites cartes plastifiées que les bénéficiaires peuvent acheter auprès d’un responsable du comité) chacun vaut une gourde ½ (3 centimes d’euro) et correspond à une boquite, soit 20 litres d’eau potable. Ainsi, il n’y aura pas de manipulation d’argent. Cette formule préservera en même temps les économies d’eau. Si l’eau était gratuite, il n’y aurait pas de limite à la consommation.
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