Assassinats à Cabaret. A une vingtaine de km de la capitale.
Au moins 12 morts, tel est le bilan d’une attaque subie par la population à la sortie nord de la capitale haïtienne. La localité de Source-Matelas, commune de Cabaret, a été la cible d’une attaque de bandits armés dans la soirée du 29 novembre 2022. Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs habitations en feu.
Selon l’agent exécutif intérimaire de la commune, Joseph Jeanson Guillaume, des malfrats ont fait intrusion dans la zone, tuant des habitants et incendiant plusieurs maisons. « La justice a constaté 12 cadavres. La protection civile locale est en train de faire le décompte des maisons incendiées. Les bandits ont fait preuve d’une cruauté sans pareille. Certains cadavres sont calcinés », a déploré M. Guillaume, soulignant que les bandits sont revenus mardi soir pour attaquer la zone après y avoir été chassés par la police et la population.
Joseph Jeanson Guillaume se dit alarmé de la situation sécuritaire de sa commune. « Les bandits occupent les localités de Titanyen et de Laffiteau. Cette situation entrave le fonctionnement du port de Laffiteau et des entreprises Aciérie d’Haïti et Les Moulins d’Haïti. La communauté vit la peur au ventre », a-t-il indiqué.
Selon Joseph Jeanson Guillaume, les interventions des agents de la PNH ont permis de limiter les dégâts. Cependant il appelle à intensifier les efforts afin de ramener la paix dans la zone.
« Le gouvernement doit faire plus pour sauver la commune. Il faut donner plus de moyens à la police. La communauté internationale doit aussi voler à notre secours. Nous sommes dépassés par les évènements. Jadis, nous vivions dans le calme. Cabaret est une commune agricole et industrielle. Elle a son importance dans l’économie nationale. On ne peut pas l’abandonner ainsi », soutient l’agent exécutif intérimaire.
L’accès à la nationale numéro 1 devient très difficile à cause de l’action des gangs à Canaan et à Cabaret depuis plusieurs semaines. Le 12 novembre dernier, un véhicule blindé de la PNH avait été incendié par des bandits, accusés de commettre des exactions sur les passants.
« À Canaan, beaucoup de viols collectifs sur des filles et des femmes sont signalés au RNDDH. Aujourd’hui, seuls les passants résignés ou ceux qui n’ont pas le choix s’aventurent sur la route nationale numéro 1 au niveau de Canaan », avait rapporté Rosy Auguste Ducéna à la matinale de radio Magik9 le 29 novembre.
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