On remarquera que dans les discours officiels, il n’est pas question de cette situation où ce sont les gangs qui vendent l’essence au marché noir, dix fois le prix, alors que les stations services sont fermées, que les produits de première nécessité sont devenus inaccessibles au plus modestes et même à la classe moyenne du pays. On accuse la conjoncture internationale, voire la guerre en Ukraine... La corruption est plus que jamais partout, les autorités sont incapables même d’avoir un projet ou une idée pour tenter de régler le problème.
Que sera-t-elle, cette rentrée en octobre ? Pouvons nous imaginer que les écoles des quartiers de Cité Soleil, Belair, Martissant vont tranquillement ouvrir leurs portes alors que les enfants et les enseignants risquent de se faire tuer en s’y rendant ? Comment les cantines, si nécessaires, vont-elles pouvoir fonctionner alors que les camions de ravitaillement sont pillés, que les prix pour un repas de misère sont multipliés par 2, comme les transports...quand il y en a... ? Et même si certaines pourront ouvrir, comment payer les enseignants décemment....certains d’entre eux crient misère tout autant que leurs élèves. Sans parler des locaux la plupart du temps insalubres, sans toilettes, et dont les conditions de travail pour les enfants sont inimaginables.
Le peuple d’Haïti est pacifique, bien courageux, mais combien de temps cela pourra-t-il durer ?
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La rentrée scolaire retardée au 3 octobre 2022
Comment ne pas s’y attendre ? Les gens qui connaissent la crise dans laquelle se débat le pays ne pouvaient imaginer qu’une rentrée scolaire sereine puisse se dérouler dans les conditions actuelles.
Une grande partie des provinces est isolée par les gangs qui tiennent des quartiers entiers, rackettent, tuent et violent chaque jour davantage dans la plus complète impunité. Beaucoup d’écoles sont fermée depuis plus d’une année pour des raisons de violence qui ont chassé les personnels des locaux et les habitants des quartiers.
Plus de la moitié des habitants du pays sont dans une situation de grande précarité alimentaire, voire de sous-nutrition ou carrément ont faim.
Voir en ligne : La rentrée reportée. Le Nouvelliste.