Parmi tous les problèmes qui risquent de se poser, en cas de développement de l’épidémie dans un pays comme Haïti, c’est la gestion des déchets.
Pour les hôpitaux qui accueilleront des malades du Covid 19, les dispensaires, mais aussi les déchets des familles où des individus peuvent être contaminés, la gestion des déchets pose un gros problème.
Peu d’hôpitaux ou centres de soins respectent des protocoles de gestion des déchets, car ils n’en ont pas les moyens.
La plupart des déchets domestiques finissent aussi dans les ravines, anciennes rivières asséchées, qui deviennent des torrents de boue et d’ordures en temps de pluie, qui traversent les villes, depuis les quartiers plus aisés des hauteurs jusqu’à la mer... Il y a très peu d’organismes de ramassage des ordures dans les grandes villes.
Les ravines sont des lieux de passages, des raccourcis entre un quartier pauvre et un autre , des endroits où les plus pauvres cherchent des objets de récupération qui leur permettent de survivre, parfois des lieux où les plus démunis construisent des habitations de fortune, faute d’autres endroits où habiter.
Ces ravines finissent, par des grands canaux, qui ne sont pas autre chose que des égouts à ciel ouvert, dans les quartiers bas, comme Cité Soleil, où se forment des cloaques au bord de la mer. Des lieux d’infection où le virus risque de se propager et de contaminer des milliers de personnes. Sans parler des habitants qui n’ont rien et survivent en fouillant dans les dépôts ordures, à ma périphérie des agglomérations.
Lire l’article publié par "Le Nouvelliste", le journal haïtien qui analyse avec pertinence l’évolution de la situation en Haïti.
En Haïti, les journalistes sont en première ligne. Chaque jour, ils prennent des risques pour informer la population, malgré les dangers.