Nous faisons part, dans ce rapport complémentaire, des difficultés et des réussites autour de ce programme, de type "économie sociale et solidaire".
Image 1 : les femmes volontaires pour la gestion de l’épicerie. 2. Une phase de la construction de l’épicerie et du réservoir d’eau, réalisé en 2017.
L’ESS se développe sur le fondement d’un projet d’activité économique au service d’une finalité d’utilité sociale. Elle représente souvent une réponse à un besoin, mal couvert par le reste des entreprises ou le secteur public, dont la prise en charge est utile pour la société.
En Haïti, c’est un levier de développement, mais il reste très rare.
Privilégiant l’intérêt général, les entreprises d’ESS ont souvent une faible dimension marchande, cependant elles sont présentes dans de très nombreux domaines d’action, des domaines spécifiques, mais aussi dans l’univers concurrentiel classique. Ces domaines sont souvent sinistrés dans les sociétés où les pauvres représentent une grande part de la population. Le système capitaliste revendiquant les domaines lucratifs et laissant de côté ceux qui ne présentent pas de rentabilité évidente, et les états ne pouvant pas les assumer à cause, souvent, des plans d’ajustements structurels qui les asservissent.
Ce type de micro-programme économique repose sur des aides qui ne sont pas accessibles aux plus pauvres, mais aussi sur les compétences des bénéficiaires, souvent insuffisantes, une grande partie de la population haïtienne pauvre n’ayant pas eu ou pas assez eu accès à l’école.
En Haïti, plus qu’ailleurs, elle s’apparente à un combat social, pour tenter de vivre, dans un espace qui n’est pas pris en charge, faute de moyens ou de volonté, par les organisations classiques : état ou secteur privé. Elle peut apparaître ainsi comme le moyen, parfois innovant, de répondre à une nécessité de survie pour des communautés socialement en difficultés. L’aide internationale y a un rôle à jouer.
En analysant ce programme après un temps de fonctionnement, nous mettons en évidence les difficultés à établir un pronostic, en particulier en ce qui concerne l’apport humain.
Tout tout projet comporte un risque, et nécessite parfois des recadrages,u rectifications ou réorientations. Cela est nécessaire dans tout projet dans des pays où les risques divers et nombreux sont difficiles à diagnostiquer.
D’autre part, le temps est un facteur essentiel dans la réalisation. C’est sur la durée que la faisabilité doit se mesurer.
Les erreurs, les aléas, sont autant de points qui permettent de mettre en place des solutions adaptées.
En complément : voir notre article sur l’économie sociale et solidaire. Dans la rubrique "Des idées, des infos"
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