Fraternité, Cité Soleil. Haïti.
Comme chacun sait maintenant, Cité Soleil, qui compte 250000 ou 300000 habitants n’est pas de tout repos. L’école a été agrandie en 2015, nous avons le terrain pour y construire 4 autres salles de classe et un espace vert…mais pas les financements. Cette école, à terme doit accueillir des élèves jusqu’en classe de 9ème année. Nous ne pouvons envisager cette transformation que petit à petit. Les professeurs des classes de la 7ème à la 9ème année enseignent par matières, comme dans un collège, ils sont donc nombreux et les emplois du temps sont difficiles à réaliser. Il faut des locaux adaptés, des bonnes conditions de travail, du matériel pédagogique adapté.
Le directeur, Michel Jeanthyl, reçoit du matériel scolaire d’un collège français. L’une des nouvelles salles de classe. Propre et claire. Elle accueille aussi des enfants et adolescents de l’Association Sakala.
Le dossier déposé à l’Ambassade de France fin 2015 n’a pas encore eu de suite, celui qui avait été envoyé par la poste doit traîner dans un tas de dossiers car l’ambassade n’est pas encore reconstruite…ça fait plus de 5 ans que ça dure, le personnel travaille encore dans des locaux provisoires. La version que j’avais moi-même portée à l’Ambassade sur une clé USB est dans un ordinateur quelque part… ce n’est pas bien sérieux. Lors de la réunion avec la chargée de mission de la coopération non gouvernementale, et l’Attaché de Coopération, on nous a dit que c’était plutôt l’AFD qui gérait maintenant les fonds pour a coopération et que l’Ambassade n’avait guère de fonds, mais que cela pourrait évoluer en 2017…gardons l’espoir.
Deux salles en enfilade. Il y a des plantes vertes et c’est bien aéré pour que les enfants n’aient pas trop chaud. Quand il y a de l’électricité en ville, on utilise les ventilateurs. Hélas il n’y en pas toujours. pour la salle informatique, il faut des panneaux solaires et des batteries.
Les arbres plantés dans les couloirs son désormais grands et apportent de l’ombre au-dessus des tôles qui couvrent les salles en matériaux légers.
Construire 4 salles de classes et les aménager reste un petit projet, et nous ne pouvons, vu la taille de notre association prétendre au dépôt de demande de subvention directement auprès de l’AFD. Ils travaillent avec les gouvernements, avec des millions d’Euros, pas mal de gaspillage, mais c’est comme ça.
Donc nous sommes un peu déçus, mais rien n’est perdu.
D’autre part, nous voulons formaliser notre partenariat de fait avec l’Association SAKALA, qui travaille dans le même secteur à Cité Soleil. Voici, ci-dessous, le projet de convention que nous préparons. Sakala a besoin de locaux et sommes heureux de partager avec eux.
Les arbres protègent du soleil. Il y a deux citernes et les conditions d’hygiène ènes sont bonnes.
Voici la convention entre Sakala et Enfants-Soleil Haïti.
Entre
L’Association SAKALA, d’une part.
et
L’Association Enfants-Soleil Haïti d’autre part.(AESH)
La présente convention formalise la collaboration entre les associations désignées ci après : elle pérennise les rapports d’échange et le travail en commun entre ces organismes de solidarité internationale qui poursuivent des buts identiques : l’enseignement, l’éducation des enfants, à travers des activités diverses, l’insertion ou la réinsertion sociale, l’éducation sociale et l’éducation à l’environnement, l’accès à la culture, dans un secteur très défavorisé : Cité Soleil. Port au Prince. Haïti.
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Ce partenariat existe dans les faits depuis l’installation des deux associations dans le même secteur : quartier 3BB, Los Nazaréens. Cité Soleil. Haïti.
Partenaire 1 : Association SAKALA.
Président : M. Daniel Tilliat.
Elle est implantée des de secteur depuis 2006.
Elle travaille dans les domaines de l’éducation et de l’insertion sociale, avec la jeunesse.
Elle est très bien implantée dans Cité Soleil, reconnue et respectée de la population et de la jeunesse en particulier.
Ses activités sont : des activités culturelles et sportives variées, informatique, éducation sociale, aide au travail scolaire, lecture etc.
Partenaire 2 : Association Enfants-Soleil Haïti.
Coordinateur : Docteur joseph Ostene. Responsable projets Enfants-Soleil Internationale : Gérard Renard.
Elle est reconnue comme association haïtienne auprès du Ministère du Travail et des Affaires sociales. Elle existe depuis 1998 ; elle est la représentation en Haïti de la Fédération Enfants-Soleil Internationale, qui regroupe trois associations, et est membre du conseil d’administration du Collectif Haïti de France qui regroupe 80 associations travaillant en Haïti.
Elle agit avec la fédération Enfants-Soleil Internationale, dans les domaines suivants :
Développement agricole (accès à l’eau potable et pour l’irrigation, aide aux paysans sans terres ou n’ayant pas accès à la sécurité alimentaires), construction ou réparation de maisons pour les personnes victimes du séisme et sans toit, aide au logement et à la réinsertion à travers les maisons Enfants-Soleil ; accès à l’eau potable ou pour les besoins domestiques. Santé (aide matérielle ou réhabilitation de dispensaires), éducation (construction, modernisation, réhabilitations d’écoles, aides au fonctionnement cantines, accès à la culture) Parrainages d’enfants
A cité Soleil, elle a construit puis modernisé et agrandi l’école « Fraternité ». Elle y assure la cantine, l’enseignement et des activités culturelles diverses, telles que musique, ciné-club, artisanat (camps de vacances) etc.
Les domaines de collaboration entre SAKALA et Enfants-Soleil Haïti.
Enseignement.
SAKALA assure des cours autour de l’outil informatique. Elle dispose d’ordinateurs et de l’accès à Internet. Elle inclut dans ces cours des élèves de l’école Fraternité. AESH fournit des ordinateurs, des logiciels, aide à l’amélioration du système d’alimentation en électricité, en matériel scolaire.
Bibliothèque.
Le partenariat permet d’agrandir et de diversifier les bibliothèques et d’opérer des échanges. Livres scolaires, littérature haïtienne et internationale et documents.
Le Ciné-club.
Les deux associations se regroupent pour développer en commun des activités d’accès à la culture à travers le cinéma d’auteurs et le cinéma de loisir pour les plus petits. Mutualisation pour le matériel et les contenus.
Hygiène et accès à l’eau.
Sakala fournit à AESH l’accès à l’eau pour son école. L’accès aux jardins.
Terrain de sport.
Sakala donne à AESH l’accès à son terrain de sport et inclut les élèves de l’école Fraternité dans les activités sportives qu’elle développe. ESH participe à la fourniture de matériel.
Activité d’agriculture, culture vivrière et éducation à l’environnement.
Sakala développe dans la cité de 300.000 habitants des jardins urbains, pédagogiques, dont un grand jardin contigu à l’école. Elle inclut les élèves de l’école Fraternité dans les activités diverses autour de ce thème : travail dans les jardins, découverte de la nature, fabrication de compost , éducation à l’environnement etc. AESH fournit un terrain en ville pour développer ces activités. Elle fournit des semences, du petit matériel etc.
Locaux.
Les deux associations échangent quotidiennement l’usage de leurs locaux suivant les nécessités. Cours, activités culturelles diverses, réunions...ou leurs espaces extérieurs : activités sportives.
La sécurité.
La configuration des lieux et l’accès possible depuis le terrain de sport (SAKALA) et depuis la rue, (Fraternité), les diverses constructions, réalisées et à venir, augmentent la sécurité des deux établissements. Les deux gardiens assurent une présence de chaque côté des bâtiments.
Le petit jardin de la famille hébergée. Le directeur participe et il donne ses petites récoltes à la cantine.
Les deux associations entendent améliorer, approfondir et diversifier leur collaboration. Cette mutualisation des moyens matériels, des moyens humains et de la réflexion autour des actions, étant un facteur positif pour agir avec plus d’efficacité, dans un secteur difficile où les besoins de la population sont immenses.
Elle permettra de mieux offrir à la jeunesse, l’éducation, l’accès à la culture et à l’information, pour devenir des citoyens conscients qui participeront activement au développement du pays.
Il est important de collaborer entre associations, étrangères ou haïtiennes, poursuivant les mêmes objectifs ; nous ferons à deux ce que chacun aurait un peu de mal à faire seul. Mais il faut formaliser ces partenariat. Ici, c’est entre deux associations haïtiennes, AESH (Enfants-Soleil Haïti) et SAKALA, chacune soutenue par une association étrangère : Fédération Enfants-Soleil en France et Une association plutôt américaine pour Sakala.
L’Ambassade apprécie que nous ayons des partenariats sur place.
Avec Sakala, nous échangeons les locaux : de plus en plus d’élèves travaillent chez nous car les classes sont agréables et avec la construction des deux dernières salles, il y a de la place. Les cous d’informatique se partagent entre les deux locaux : les cours théoriques chez nous, à Fraternité, les cours pratiques avec les ordinateurs dans les locaux de Sakala.
Nous allons fournir des DVD pour les deux associations puissent toucher plus de monde avec le ciné- club. Seuls les enfants de Fraternité et les parents pouvaient en bénéficier. Le gros problème est l’électricité. EDH ne donne le courant qu’épisodiquement et pas souvent aux heures de cours… Les vidéoprojecteurs anciens, à lampes, consomment beaucoup et ont besoin de beaucoup de puissance. Il faudrait passer aux vidéoprojecteurs à LED, aussi puissants, mais moins gourmands ; mais c’est encore cher. Plus le nombre d’ordinateurs augmente, plus il faudra de batteries pour tenir tout le temps d’un cours. Nous pourrons peut-être contribuer à améliorer le parc.
L’Association Sakala a commencé à défricher le terrain que nous avons mis à disposition pour créer, dans Cité Soleil, des nouveaux jardins urbains. Bientôt ce sera un nouveau jardin à la disposition des habitants et entretenu pas des bénévoles. Cela tombe bien ca Sakala essaie de multiplier les jardins mais trouve difficilement des terrains pour cultiver. En échange, ils acceptent nos enfants dans le jardin contigu à l’école Fraternité, et ceux-ci peuvent bénéficier de l’éducation à l’environnement et à l’agriculture vivrière, grâce à leurs techniciens agricoles. Ce que nous faisons à deux, chacun ne pourrait le réaliser seul.
Nous avons fourni des graines d’essences rares venues en particulier d’Afrique, de Madagascar, de la Réunion, mais toutes n’ont pas poussé.
Mais la collaboration ne s’arrête pas là. Le sport, athlétisme, foot, ping-pong, et bientôt basket-ball seront pratiqués avec les enfants de Sakala et ceux de Fraternité. Peu à peu, en les mutualisant, nous améliorerons le matériel. C’est essentiel pour des enfants qui, en dehors de l’école, n’ont pas possibilité de pratiquer une activité, et souvent se laissent aller à fréquenter les gangs. L’accès à l’éducation et à la culture figure dans les droits universels de la personne humaine.
En attendant la construction, nous logeons une famille dans une construction qui sera à terme démolie. Il y a 4 enfants et la famille n’a pas de logement. Le chef de famille joue le rôle de gardien et cultive un petit jardin.
Fraternité, c’est une action concrète, nécessaire, qui a apporté à des centaines d’enfants l’opportunité d’avoir accès à l’école, de manger au moins un repas chaque jour. Chacun de nous, même si c’est loin, même si la condition de vie de ces enfants n’est pas toujours à la une de l’actualité, devrait se sentir concerné. L’humanité ne pourra pas avancer si le fossé entre les très riches et les plus pauvres n’est pas comblé par un effort commun. il ne s’agit pas de charité, mais d’un partage nécessaire qui permettra à ces petits Haïtiens d’inventer leur avenir.
Quelques améliorations avant la rentrée : nous avons construit des murets, à la place des paravents en bois qui protégeaient les classes.
Nous avons aussi retravaillé tout le système d’arrivée d’eau. Les deux citernes communiquent désormais et il y aura de l’eau toute l’année grâce à l’eau de la ville qui permettra quand il y en a de les remplir.
Quelques images récentes de l’école Fraternité.
Les camps de vacances finissent fin août. Il y a eu de nombreuses activités : ciné club, musique, jeux, aide à la remise à niveau de certains enfants,lecture, informatique, travail manuel etc.
Beaucoup d’enfants y participent, c’est bien mieux que d’être oisif dans un bidonville où les mauvaises tentations sont nombreuses et où le milieu de vie est insoutenable par les fortes chaleurs et les grosses pluies de la saison chaude. Mais les camps cela veut dire aussi "cantine" et les enfants sont bien contents d’avoir un repas amélioré chaque jour.
Un grand merci à Léona qui travaille durant les vacances pour faire les repas.