Rapport d’activités Exercice 2012

Fédération Enfants-Soleil Internationale.

RAPPORT D’ACTIVITES 2012 et PROJETS 2013

Manifestations / expositions 2012

33 expositions ou manifestations ont été réalisées au cours de l’année 2012, dont 19 par Enfants-Soleil Bourgogne qui ont permis un total de recettes pour les trois associations de :
24417.82 €
Quelques-unes des manifestations et expositions 2012 :

Une très belle exposition à METZ, a eu lieu les 21 et 22 avril : « HAITI, l’avenir », organisée par l’un des parrains de l’association, que nous remercions car cette exposition a connu un immense succès auprès du public.
Un concert au profit d’Haïti : Marielle Nordmann, harpiste de renom international, qui s’est produite le 5 octobre 2012 en l’église St Just à Talant (Côte d’Or)
Journée portes ouvertes le 16 mai dans notre local 1 allée de Calvi à Dijon.
Barbecue solidaire au Collège St Joseph à Dijon le 12 Juin 2012
Exposition Photos Médiathèque de Conflans Ste Honorine (Travai réalisé par les élèves du Club Unesco du Collège des Hautes Rayes à Conflans Sainte Honorine, co animé par Enfants-Soleil)
Marché d’été de l’IME Bel Air du 11 au 15 juin 2012
Exposition permanente Hotel de France Douarnenez
Exposition « Passion Peintures » à Brion s/Ource le 17 juin 2012
Marché artisanal place Granville, le 1er juillet 2012.
Marché artisanal à Rouvres en Plaine, le 1er juillet, qui a été tenu par J.Louis Baréa adhérent d’Enfants-Soleil Bourgogne.
Braderie dans le 13ième arrondissement à Paris. Butte aux Cailles avec l’Association G13.
Participation Festival du Bout du Monde ( repas créole) avec l’association Quimper Antilles.
Rencontres poétiques de Bourgogne à Beaune, les 26,27 et 28 Octobre
Participation à la Semaine de la Solidarité Internationale en Novembre, avec une exposition organisée par le Secours Populaire Français. Solidarité internationale (Haïti, Bosnie, Mali…)
Semaine de la solidarité Internationale à Eragny sur Oise
Exposition et conférence sur l’histoire d’Haïti. Maurecourt,(78) Maison des Arts.
Forum des Associations Eragny sur Oise.
Journée artisanale le 25 novembre du Lycée St Joseph à Dijon
Exposition tout l’été à Plovan. Peintures et sculptures….
Un vide Grenier et 3 expositions et un loto organisé par Enfants-Soleil Alpes Provence.
Exposition à Sèvres (92) avec l’association Haïti Futur.
et quelques autres.

Nous avons continué à animer les clubs UNESCO, autour d’Haïti et des grandes valeurs qui contribuent à former des citoyens libres, solidaires et conscients de la nécessité de l’effort de chacun pour vivre ensemble. Notamment : un calendrier a été réalisé par la vingtaine d’élèves du club du Collège des Hautes rayes à Conflans Ste Honorine, et vendu au profit de l’Association, pour soutenir un projet choisi par les enfants, parmi ceux qui sont en cours. (Ils ont choisi d’aider les enfants de la Maison d’accueil de Pernier)
Un jeu de société a été entièrement créé par les enfants et les deux enseignants et l’intervenant d’Enfants-Soleil : il s’agit d’un jeu interactif, qui a mis deux ans pour voir le jour. Ce jeu va être finalisé matériellement (présentation dans des coffrets de bois, début 2013.Il nous manque les enregistrements.) Toutes les explications sur cette création seront bientôt sur notre site.

Les expositions d’art haïtien et d’artisanat sont toujours bien accueillies, mais les ventes sont en baisse, tout comme les dons (Haïti n’est plus dans l’actualité, crise financière ?...)
De très belles expositions ont été cependant réalisées, comme celle du cloître des récollets « Haïti, l’avenir » à METZ où l’accueil du public est toujours impressionnant avec un chiffre d’affaires de 6698 €.
Le concert de harpe donné par Marielle Nordmann à l’église St Just de Talant, le 5 octobre 2012, a remporté un grand succès puisque 180 personnes ont pu y assister. Ce concert a permis de réaliser un bénéfice de 1772 €
Nous remercions également le Collège St Joseph que nous accueille chaque année lors de la journée artisanale et pour diverses interventions auprès des élèves (un BBQ solidaire a eu lieu le 30 mai 2013), et la Maison des Arts de Maurecourt qui nous a accueillis.
Nous donnons beaucoup de notre temps pour organiser ces manifestations et ces expositions. Nous essayons de trouver de nouveaux lieux d’exposition, d’élargir notre champ d’action, de diversifier l’artisanat proposé, mais ce n’est pas toujours aisé et les résultats sont quelquefois décevants. La crise actuelle s’ajoute à l’oubli d’Haïti par les médias. Il y a tant d’autres sujets de s’indigner dans le monde…il ne faut pas oublier le rôle important de l’information du public sur nos projets et réalisations, et sur Haïti, qui fait partie de toutes ces manifestations.
PS. Le livre de Stéphanie Barzasi, (journaliste accueillie par Enfants-Soleil en Haïti) et Olivier Vilain est sorti en juin 2013. Vous pouvez vous adresser à l’association ou à la librairie Golias. ( voir articles sur notre site) son titre : « Haïti : de la perle au caillou ».

Local mis à la disposition d’Enfants-Soleil Bourgogne :

La Mairie de Dijon a mis à la disposition d’Enfants-Soleil Bourgogne, depuis le 1er décembre 2011 un local associatif : 1 allée de Calvi à Dijon. La convention d’occupation a été renouvelée le 1er Octobre 2012 pour une durée de 3 ans, soit jusqu’au 1er octobre 2015.
Nous partageons ce local de 100 m² avec 4 autres associations : Zoma, BVFO, Le Rougail de Madagascar et Jaga Tana Lalun. Enfants Soleil a la responsabilité de la gestion de ce local qui est bien utile à chacun pour y organiser diverses réunions et entreposer le matériel.
Une permanence est tenue tous les mercredi matin de 10 h à 12 h même si nous n’avons que peu de visiteurs lors de ces permanences. Mais le fait d’avoir une adresse, cela nous permet de donner rendez-vous aux personnes et aux associations qui souhaitent venir nous rencontrer.
Nous espérons toujours un local pour la fédération. Nous ne voulons pas payer un loyer, bien trop cher…dans la région parisienne. Les 200 cartons des containers s’empilent dans les appartements…tout comme l’artisanat, depuis 15 ans !

Projets manifestations 2013 :

Quelques expositions prévues ont déjà eu lieu à ce jour ( 26 juin 2013) :
-  Une exposition « Couleurs d’Haïti » à la MJC Dijon Bourroches Valendons du 11 au 23 mars 2013 dont les résultats ont été satisfaisants avec 2 223,50 € de ventes.
-  Participation à la « Dictée de la solidarité » organisée par les anciens élèves de l’école communale de Couchey que nous remercions et qui a permis de récolter une somme de 250 €.
-  La participation à la journée des associations le 25 mai lors des « Jours de fête à Fontaine d’Ouche »
-  Le 26 mai à Villaines en Duesmois (21) « Journée des peintres »
-  Le 30 mai au Collège St Joseph pour un BBQ au profit d’Haïti
-  Le 16 juin à Brion s/Ource « Passion Peinture »
D’autres suivront
-  29 et 30 juin : Salon international de la Solidarité à la Salle Devosge à Dijon
-  le 30 juin : marché artisanal de Rouvres en Plaine qui sera tenu par J.Louis Baréa, notre Vice-
Président,
-  le 7 juillet : marché artisanal Place Granville à Dijon
-  Exposition à Plovan durant tout l’été
-  du 25 au 27 octobre : un week-end festif avec les associations Bosoma et Enfants du Pérou, Salle Camille Claudel à Dijon.
-  du 4 au 10 novembre : une exposition « Haïti, l’art contre l’oubli » au Cellier de Clairvaux.
-  Participation au Festival du Bout du Monde à Crozon, avec Quimper Antilles.
-  Festival du Bout du monde à Crozon, comme chaque année, avec 20 bénévoles pour servir des centaines de repas aux festivaliers.(Voir Association « Quimper Antilles » sur notre site).

ACTIVITES HAITI - 2012

Séjour en HAITI du 25 janvier au 22 février 2012
(Un autre séjour a eu lieu en février/mars 2013 dont le compte rendu est sur notre site)
Ont participé à ce voyage de 2012 : Gérard Renard, chargé des projets et Agnès Lahellec qui s’occupe des parrainages avec Annie, Alain Lapierre et Blandine Polonceau de la Délégation Côte d’Or du Secours Populaire venus pour constater les réalisations entreprises en partenariat avec Enfants Soleil, et Annie Colin, Trésorière d’Enfants-Soleil Bourgogne et Vice Présidente de la Fédération, responsable des parrainages. Nos délégués, comme d’habitude, payant leur voyage et les frais de séjour. Il y avait aussi Stéphanie Barzasi, journaliste indépendante qui vient de sortir son livre.

-  JARDINS Fermes 4 et 5 - Développement de l’agriculture vivrière à Verrettes (Artibonite)
Le Secours Populaire (Délégation de Côte d’Or), la Fondation Agir sa Vie et la Région Ile de France ont apporté leur aide pour réaliser ce projet. Un bilan positif a été réalisé fin 2012 à partir des informations reçues de la part du Comité des paysans (ADAV). 31 familles de paysans (soit près de 200 personnes) ont bénéficié cette année de la mise en valeur de leurs terres grâce au motoculteur et à l’irrigation par les pompes. Les superficies cultivées ont été légèrement augmentées. L’année 2012 a été une bonne année pour l’agriculture dans l’Artibonite, c’est relativement rare. Pas de cyclone dévastateur, pas de maladies pour les plantations.
Les agriculteurs ont pu cultiver toute l’année avec 3 récoltes par an de cultures alternées (maïs, riz, pois).Une grande partie des récoltes est consommée par les familles, une partie vendue sur les marchés. L’agriculture potagère des petits jardins s’ajoute à ces recettes pour améliorer la vie quotidienne.
Les résultats montrent une très nette progression des revenus des familles et les font sortir définitivement de la précarité. Le bilan chiffré, qui est sur notre site, (rubrique « Activités. Bilans 2013) fait état d’un revenu annuel par famille de plus de 2000 €.
La pépinière commence à être rentable ; elle disposait en 2012 déjà de nombreuses plantules d’arbres fruitiers et forestiers (5000 manguiers, 1500 citrus, 2000 frênes d’Haïti) qui sont vendues à des particuliers possédant des terres ou des associations et profitent également au reboisement. En ce début 2013, la pépinière a été agrandie et de nouveaux arbres sont semés.
La location des terres a été payée par l’association jusqu’en décembre 2014. Après cette date, elle sera prise en charge par les paysans qui devront assurer la gestion de leur comité (engrais, semences, investissements….)
La location du motoculteur aux paysans proches, qui ne font pas partie du comité, n’a pas été très rentable, elle n’a laissé qu’un petit bénéfice, mais cette activité a de nombreux avantages, pour les bénéficiaires d’abord, qui ne peuvent cultiver qu’en saison humide, et pour désamorcer les jalousies toujours possibles. De même, les pompes servent aussi à irriguer des terres hors comité, et aident donc les paysans voisins à valoriser leurs terres.Elles ont généré un petit rapport supplémentaire. (voir site)

Moringa.
Une campagne a été initiée en 2012 et continue en 2013 pour faire connaître les qualités exceptionnelles de cet arbuste dont on peut manger les bourgeons et les jeunes pousses comme les fruits avant maturité, et qui sert aussi, pour les feuilles, à nourrir le bétail..(Voir les détails sur notre site)

-  JARDINS Mirault.
Le bail de location a été renouvelé en 2011 pour 2 ans et se termine en avril 2013. En avril 2012, les paysans ont reçu une subvention de 1000 euros pour l’entretien et la réparation des pompes, l’achat de semences…. le but étant de leur permettre d’atteindre l’autonomie à court terme.
Une nouvelle subvention a été votée pour les paysans de Mirault, d’un montant de 1000 €. Cette subvention sera effective en mai 2013, pour aider le comité des paysans à agrandir les superficies de terres louées. Elle ne couvre pas entièrement toutes les dépenses car nous avons comme objectif l’autonomie de ce groupe aidé depuis plus de 6 années. Les paysans devront apporter une cotisation pour atteindre la somme totale des frais de location.(environ 300 € supplémentaires) ; ces cotisations serviront à alimenter un fond de roulement pour les éventuels frais divers ( amortissement du matériel, assurance contre d’éventuelles catastrophes climatiques, dépenses pour les semences, engrais, pesticides, ou mauvaises récoltes). Quand tout va bien, il n’est pas facile d’obtenir des paysans qu’ils économisent pour prévoir l’avenir. Mais la pérennité du projet en dépend. Les récoltes ont aussi été bonnes à Mirault, mais il est difficile d’obtenir des paysans un bilan aussi précis que celui des fermes 4 et 5 à Verrettes. L’écriture est un peu difficile pour eux. Cependant il y a des progrès dans la gestion du comité.
En conclusion, comme nous le disons dans le rapport moral, ceci prouve que l’agriculture haïtienne, même sur de petites surfaces de quelques hectares, peut générer des revenus avec des investissements modestes et permettre aux cultivateurs de sortir de la misère. Il est important d’apporter des aides aux écoles avec les cantines, mais si les familles peuvent travailler et nourrir leurs enfants, c’est beaucoup mieux. Haïti ne peut pas, pour ce qui est de l’agriculture, entrer en concurrence avec le grand voisin du Nord. Or Haïti est l’un des pays où les frontières sont le plus ouvertes (plan d’ajustement structurel imposé par la Banque Mondiale et le FMI, qui contribue à appauvrir le pays. Les importations à bas prix et l’aide alimentaire ( souvent aussi vendue à bas prix), gêne considérablement le développement de l’agriculture, pourtant un secteur clé du pays.

-  Projet d’appui à la sécurité alimentaire. Pisciculture et élevage de volailles à Verrettes (Ecole Dumarsais Estimé)
Avec l’aide de la Mairie de Dijon, du Conseil Général et du Conseil Régional de Bourgogne,
trois bassins d’élevage de tilapias ont été construits en 2010 et 2011, et sont opérationnels.
Tilapias.
Cependant, comme on pourra le lire sur le bilan ( www.enfants-soleil.org), les résultats des pêches sont bien inférieurs à ce qui était espéré. Il y a plusieurs raison à cela : il faut trier les poissons et ne garder que les mâles dans les bassins de grossissement. Les femelles gardent les petits poissons dans leur gueule avant qu’ils ne deviennent autonomes, et ne grossissent pas durant ce temps. D’autre part, quand il y a des mâles et des femelles dans les bassins, la reproduction se fait très vite et les poissons sont très vite trop nombreux avec des milliers d’alevins. Ils deviennent sous-alimentés et ne grossissent pas assez. Il faudrait d’immenses bassins et des compléments de nourriture, (importés, donc très chers en Haïti). Les produits des pêches améliorent cependant un peu la cantine. Ils sont donnés aux enfants les jours de pêche. Quelques jours par an.
Poulailler.
Le projet consistait également à la mise en place d’un poulailler. Celui-ci a bien été construit, 420 mètres carrés environ, mais nous avons constaté début 2012 que ce local servait à abriter des salles de classes ! En effet, à cause de séisme, plusieurs salles anciennes étant dangereuses. L’école a donc décidé de construire trois nouvelles salles. Cette construction a été retardée faute de crédits suffisants, la direction a donc décidé d’utiliser le poulailler pour abriter trois classes.
Cette construction des trois classes est aujourd’hui terminée et le poulailler, libéré, a été aménagé pour recevoir une première centaine de poules pondeuses. C’est pourquoi la fin du projet a été retardée de deux ans ! Les poules sont achetées et, après contrôle vétérinaire et vaccinations, ont intégré le poulailler en mai. Le cheptel pourra atteindre 300 poules blanches, de race Leghorrn, bien adaptées à l’élevage au sol, voire 400, dans de bonnes conditions, car le poulailler est très grand, et apportera une amélioration certaine pour la cantine par la consommation des œufs, la vente de poussins ou de poulets.

-  Projet d’appui à la sécurité alimentaire. Savane Laboue – Hinche (Plateau central)
(Forage. Irrigation. Eau Potable. Mise en valeur de terres et pépinière)

Savane Laboue est une région agricole située à 16 km de Hinche. Elle regroupe plusieurs hameaux et plus de 200 familles de paysans très pauvres qui se sont regroupés en Comité (ADPSL : Comité de développement des Paysans de Savane Laboue). Ce projet concerne directement la sécurité alimentaire : les paysans sont propriétaires de terres (de ½ à 4 carreaux chacun), qu’ils ne peuvent mettre en valeur faute d’eau. Il n’y a ni électricité ni eau potable, et, durant la période sèche, aucune culture n’est possible. Les paysans sont donc très loin d’avoir des revenus qui permettraient une vie décente, et nombre d’entre eux vivent largement sous le seuil de pauvreté. L’objectif de notre projet commun est, à travers l’irrigation, de mettre dans un premier temps 6 hectares de terres en valeur. Ces terres sont cédées pour 5 ans au comité, par les paysans volontaires pour l’expérience, et partagées, en 60 parcelles, qui seront irriguées et confiées chacune à une famille. Une pépinière, désormais opérationnelle, fournira en même temps des plantules aux familles et pour la vente. D’autres serviront au reboisement (arbres fruitiers et forestiers.)
Il est décidé de réalisé un arboretum qui contiendra les arbres d’Haïti, constituant actuellemnt les maigres forêts qui restent ou qui ont quasiment disparu)
Le projet pilote a nécessité un investissement de 15000 euros, au départ, par Enfants Soleil, sur ses fonds propres. Les travaux ont commencé en Avril 2012.
Le forage, réalisé avec succès, peut pomper désormais 3600 litres d’eau par heure dans une nappe située à 175 pieds de profondeur et dont l’épaisseur est évaluée à 20 mètres. L’eau est pure et potable ! (Elle a été analysée par un organisme compétent.)
C’est en même temps une grande joie pur les habitants de la zone et pour nous. Elle servira non seulement pour boire, pour la vie quotidienne des habitants, mais aussi pour l’irrigation des terres mises en valeur. Les femmes et les enfants partent souvent à 8 heures pour la corvée d’eau, et rentrent à midi, quand la source lointaine n’est pas tarie, en saison sèche. C’est donc un total changement de vie pour ces familles.
Après la construction d’un bassin de retenue d’eau de 85000 litres, et des installations de tuyaux d’irrigation dont les travaux viennent de se terminer (en mars 2013), les prochaines étapes seront prévues en 2013 à savoir :
¤ La distribution de l’eau potable. Un système de distribution est en place avec une cotisation très faible,(1.5 gourde) mais qui permettra de subvenir aux frais de distribution ( surveillance, essence pour la génératrice, amortissement de la pompe etc)
¤ La pépinière (déjà réalisée début 2013)
¤ Le labourage des terres et leur viabilisation.
¤ La formation, assurée par un ingénieur agronome et un technicien agricole, a permis d’initier les paysans, par petits groupes, à la fabrication d’engrais naturels, aux techniques modernes d’agriculture raisonnée, les greffes etc.
Ce projet pilote donnera lieu, nous l’espérons, à une extension avec d’autres forages, qui pourront servir à irriguer plusieurs dizaines d’hectares de terres pour des centaines d’autres familles.
Le comité des paysans de Savane Laboue, grâce à Emmanuel Evodieu, son président, qui a donné tout son temps au projet, a fourni un travail énorme pour la réalisation de ce projet, avec un jeune agronome, Vob Emmanuel. L’année 2013 sera une étape importante ; les terres seront mises en valeur, avec l’irrigation, et toute la vie des paysans en sera changée.
Budget pour 2012 : 15000 € (Achat de matériel, pompes, génératrice, forage, construction du bassin de retenue d’eau, labourage, mise en valeur des terres, frais divers…)
Le projet a été refinancé à hauteur de 6300 €. En septembre 2012, une agression a été commise sur la personne de Fernand Emmanuel, selon sa version, au sortir de la banque, alors qu’il transportait cette somme destinée à des achats et à un transfert vers Savane Laboue, pour le projet de développement agricole. Sa sacoche a été arrachée par des individus en moto. Des doutes subsistant quant aux circonstances de cette agression, ou pour le moins des erreurs graves concernant la sécurité ayant été commises, dans un pays aussi peu sûr qu’Haïti, l’équipe Enfants-Soleil Haïti a décidé de cesser sa collaboration avec cette personne. Décision validée par le CA de la fédération. Ce vol est un gros préjudice pour l’Association dont les fonds ne sont pas infinis... Nous avons dû financer de nouveau la seconde tranche de ce projet très important et qui se déroule selon les prévisions.

ECOLES – CANTINES

Collège Massawist – Verrettes - 200 enfants inscrits
Les classes s’échelonnent de la pré-scolaire à la 6ème AF (fin des études primaires)
De nouveaux uniformes ont été confectionnés pour la rentrée 2012 ainsi que l’achat de
678 livres scolaires (coût 1300 euros).
Cette école est très bien tenue et a de très bonnes conditions d’hygiène (toilettes refaites à neuf et modernes) et de confort.
Le camp d’été qui avait eu lieu en 2011 n’a pu avoir lieu durant cette année 2012, faute de moyens et les enfants l’ont beaucoup regretté. Il sera de nouveau offert aux enfants en 2013.Cela nous semble important pour de nombreuses raisons, et en premier celle d’échapper pour quelques temps à aux difficultés de la vie quotidienne, très difficile.
La cantine a fonctionné 5 jours par semaine pour tous les enfants de l’école qui mangent à tour de rôle. Il n’y a donc pas assez pour tous, malgré nos efforts. Nous savons bien que le repas de la cantine est souvent l’unique repas de la journée.
Le bâtiment central, qui servait de logement pour la directrice, était en partie en pisé a été détruit pour réaliser une construction avec deux grandes salles de classe et un logement au premier étage. Les deux salles de classe existent, mais les fonds manquent pour refaire le logement du premier étage. Les salles de classe sont actuellement couvertes d’une grande bâche…pas très adaptée en période de pluies…Il est actuellement très difficile de trouver des fonds pour des constructions qui ne sont pas dans la zone sinistrée par le séisme. Nous avons besoin de fonds pour finir cette construction.

Collège de l’Etoile - Ouanaminthe
Pas de problèmes particuliers pour cette école qui est bien encadrée et qui a reçu des aides en provenance des USA. Une nouvelle école est en construction dans une zone qui va devenir un grand centre de développement à quelques kilomètres de Ouanaminthe. Nous voudrions participer à cette construction, qui avance lentement, mais les fonds manquent.

Ecole Fraternité à Cité Soleil – Port au Prince – 180 élèves inscrits (mais environ 140 présents chaque jour, vu les difficultés de la vie dans ces Cités).
L’école, totalement détruite par le séisme, a été entièrement reconstruite en 2011 avec l’aide de la Fondation de France : 8 salles de classes, locaux annexes (cuisine, bureau, chambre gardien) et l’électricité a été installée.
Construire une école est une chose, la faire vivre en est une autre, dans les conditions difficiles d’une cité insécure, où la misère est partout, où le chômage est généralisé et dont les enfants sont extrêmement pauvres. Une vingtaine d’enfants seulement peuvent payer les frais de scolarité !
L’école donne sur un espace sportif et culturel aménagé par la municipalité et par une association canadienne : les enfants peuvent en profiter, pour des activités sportives en particulier. Une bonne entente entre la direction de l’école, Enfants-Soleil Haïti et cette association permet de mener ensemble des activités. Une grande pépinière a été réalisée près de l’école. (voir plus loin).

Nous espérions une nouvelle aide de la Fondation de France pour réitérer un camp de vacances en 2012 (sortie à la mer, activités, etc…) comme nous l’avions fait en 2011, mais cela n’a pu être obtenu. Cependant, les enfants de l’école ont participé à un tournoi de football avec de nombreuses équipes de Cité Soleil, sur le terrain attenant à l’école. Ils ont atteint le stade de la finale, ce qui est un excellent résultat. Ce tournoi, qui sera renouvelé chaque année facilite l’intégration des écoles, permet des échanges, valorise les enfants et crée une fête pour tous, ce qui apporte un rayon de soleil dans la vie quotidienne, si difficile.
Les cours de musique, 4 heures par semaine, sont complets, et des inscriptions ont dû être différées faute de place. L’association a fourni en 2012 des flûtes et deux orgues électroniques. Nous avons promis, dès que nous trouverons les fonds, d’ajouter une guitare et des percussions en 2013.Nous faisons un appel dans ce sens : si des personnes peuvent offrir des instruments de musique, nous les enverrons avec plaisir.

Il y a enfin une bibliothèque, dans un local prévu à cet effet, et bien rangée !!!
Le problème est que les conditions de vie à la maison peuvent difficilement s’accommoder de la sortie des livres : ils seraient trop vite abîmés ou volés. D’autre part, les enfants ne peuvent pas rester le soir : on ne sort pas dans la Cité quand il fait nuit. Elle est sous le contrôle des gangs.

Une pépinière, réalisée juste à côté de l’école, par une association amie et la Municipalité de Cité soleil offre à des habitants démunis une occasion de faire de petites cultures : cette pépinière est un instrument pédagogique important et les enfants de l’école Fraternité, par petits groupes, sont initiés à l’agriculture vivrière, la fabrication du compost, et peuvent connaître les plantes utiles ( par exemple le moringa) ils découvrent ainsi des notions de préservation de l’environnement.

Un asile pour des lycéens de rétho et philo (dernières années avant le bac)
Tous les après-midi, l’école accueille des lycéens qui ne trouvent pas de lieu pour travailler, dans la Cité. Nous en sommes très heureux. Cela donne de la vie et rend de grands services ; à Cité Soleil, il est très difficile de trouver un espace sécurisé et calme, les lycéens, très défavorisés par rapport à certains autres élèves, peuvent ainsi travailler ensemble, échanger, faire leurs devoirs. Notre but est de fournir à ces enfants du matériel moderne qu’ils puissent utiliser : des ordinateurs en particulier. Avoir accès à internet, pouvoir s’initier à l’informatique ou aux outils de base est devenu indispensable, en Haïti comme ailleurs. Les élèves pauvres, qui n’y ont pas accès, sont très handicapés par rapport aux autres.

L’enseignement.
Nous avons effectué des changements parmi les professeurs en 2012 : les enseignants, plus jeunes, qui travaillent en ce moment sont plus motivés et dynamiques et les résultats sont déjà là. Les examens d’Etat de la fin de l’année 2012 le montrent, avec une réussite jamais atteinte en fin d’année. Ce qui a valu à l’école d’obtenir une subvention de 800 € de l’Etat haïtien, dans le cadre de l’effort national pour l’éducation. Cette prime permet d’améliorer un peu les salaires des enseignants qui restent très bas. ((70 e par mois, les vacances étant payées) Il nous faut cependant subvenir aux frais de fonctionnement : salaires des professeurs, matériel scolaire etc. en plus de la cantine.

La cantine. Il faudrait un repas par jour pour tous les enfants. Nous n’y parvenons pas, faute de moyens. La cantine est financée par une partie des parrainages, nos fonds propres issus des ventes et quelques dons. Il faut payer les cuisinières, le gaz, etc. Le coût de la vie est élevé en Haïti par rapport aux salaires.
Les jours de cantine devenaient irréguliers. Il y avait des repas au début du mois, et parfois, en fin de mois, la cantine s’arrêtait faute de provisions. Pour remédier à cette situation, nous avons décidé, en Janvier 2013, avec la direction, d’assurer la cantine en début de semaine seulement, mais régulièrement.
Il existe des aides pour les cantines, nous avons déposé des dossiers nombreux, mais jusqu’à présent, les fonds des organismes qui distribuent les aides du Programme Alimentaire Mondial ne suffisent pas à aider toutes les cantines. Les enfants ont faim en Haïti, et c’est un drame national. La sous-nutrition est un fléau qui hypothèque l’avenir du pays. L’aide du PAM, ou ce qu’il en reste va aux grandes écoles qui ont des amis haut placés ou qui appartiennent à des congrégations toujours mieux servies.
Nous avons trouvé un moyen, pour l’une des cuisinières, de trouver une activité durant les jours où elle ne travaille pas à la cantine, de manière à ce qu’elle conserve ses revenus : elle va, avec un prêt sans intérêt et une aide au démarrage, pouvoir monter un petit restaurant. Le projet est effectif en ce début 2013. La location a été trouvée, le matériel acheté la gestion est confiée à une personne compétente, la fille de Léona, qui a un diplôme de comptabilité. (voir suite dans « Projets »)

- Containers
Un container a été envoyé en Septembre 2012 soit 61 cartons de fournitures scolaires, jouets, livres, matériel médical, etc… pour Enfants Soleil, mais également 22 cartons pour les Pères de St Jacques, 33 cartons destinés à l’Ecole Nationale des Arts à Port au Prince, qui reconstruit sa bibliothèque avec le concours d’écoles d’art françaises, à l’école de Cinéma de Jacmel, 12 cartons pour le Centre d’études secondaire de Verrettes, pour l’Association Afatim, ces cartons nous étant confiés par des associations amies, pour lesquelles nous assurons le transport et le dédouanement, et qui partagent avec nous ces frais de transport et de dédouanement qui sont très élevés. C’est pourquoi nous sélectionnons avec soin ce que nous envoyons.

Maison d’accueil pour femmes seules avec enfants handicapés à PERNIER (Port au Prince)
La maison de Pernier abrite, depuis Août 2011, des familles composées de femmes seules avec de nombreux enfants, dont certains handicapés lourdement, suite au séisme de 2010. Actuellement 5 femmes et 15 enfants occupent la maison. Le loyer n’est que de 150 € par mois. La maison est louée pour 5 ans renouvelables, mais cela nous donne largement le temps de trouver des solutions pour penser le relogement à venir de ces femmes et cela leur donne aussi le temps de se reconstruire. L’une des mamans envisage déjà une petite construction sur un petit bout de terrain qu’elle possède.
Tous vont bien. Cependant, la mort subite du petit Jad début janvier 2013, a endeuillé la maison, nous a beaucoup attristés et a plongé sa maman dans le désespoir. Les enterrements en Haïti sont ruineux et l’Association a pris en charge les frais. Les cérémonies d’inhumation sont très importantes dans la culture haïtienne. La marraine du petit Jad a accepté de continuer son parrainage qui apportera une aide à la maman, laquelle reprendra des études en 2013, de secrétariat. C’est un beau geste de la part de cette marraine, et nous l’en remercions chaleureusement.
Les autres mamans sont commerçantes (petits commerces dans la rue) ; la vie n’est pas aisée pour ces femmes car les petits marchés, à Pétion Ville, sont de plus en plus difficiles à vivre : la Mairie confisque les biens des vendeuses qui stationnent sur les trottoirs… et c’est tout ce qu’elles ont.
A Pernier, le logement gratuit et les parrainages les aident bien. Il y a une bonne entente entre les familles, c’est important, et beaucoup d’entraide.
En 2012, la terrasse qui est une aire de jeux pour les petits a été sécurisée. Les abords de la maison ont été renforcés par une chape de béton pour éviter les infiltrations d’eaux de pluies et des câbles anticycloniques ont été posés sur le toit. C’est Le Secours Populaire qui nous a aidés pour cela en participant aux frais.
Des arbres (manguiers) et quelques essences diverses ont été plantés autour de la maison.
Il reste actuellement deux logements libres qui pourront être meublés et qui seront occupés par 2 femmes seules avec des enfants en 2013.
Petit à petit, la maison de Pernier va être encore améliorée : une toilette supplémentaire sera terminée, une dalle dans l’un des appartements, dont le sol est encore en terre battue, des sécurisations pour les fenêtres etc. Mais tout cela nécessite un investissement et nos fonds sont bas.
Malgré des difficultés quotidiennes, l’objectif est cependant atteint et c’est une grande satisfaction pour nous et tous les parrains et donateurs qui nous aident.

Des cours d’alphabétisation, ainsi qu’une aide à la scolarité des enfants, ont débuté en Juillet 2012.
Marie José Désamours et sa fille Florence (étudiante) étaient chargées de cette tâche : apprendre à lire et à écrire aux mères qui en avaient besoin et aider les enfants qui avaient un gros retard scolaire, à cause de leur scolarisation interrompue dans les camps.
Marie Josée est seule désormais à assumer cette tâche, car sa fille est partie en février 2013 aux USA pour continuer ses études. Suze, la jeune locataire, maman du petit Jad, qui est décédé, lui donne maintenant un coup de main pour aider les petits à apprendre leurs leçons et faire leurs devoirs. D’après les rapports que nous avons reçus, il y a de réels progrès.

Maison Enfants Soleil à Meyotte (Port au Prince)
Elle abrite actuellement une famille avec trois enfants et deux étudiantsL’une, Eliante, qui passe le bac cette anéne, et jérémie, qui est en 3ième année d’école d’ingénieur génie Civil. Nous y avons accueilli quelques visiteurs, ce qui permet d’apporter un petit plus pour payer l’eau, l’entretien et l’électricité. En 2013, nous louerons 2 pièces supplémentaires qui permettront d’accueillir les visiteurs dans de meilleures conditions de confort ; plusieurs marraines et parrains sont supposées venir en Haïti en 2013.

Micro-crédit. (Voir les détails sur notre site)

Nos micro-crédits sont des prêts sans intérêt. Ils courent sur deux ans renouvelables. Ils sont d’abord consentis à des femmes seules avec des enfants, pour les aider à sortir de la misère et à gérer leurs activités. Ils sont d’un montant de 150 € en moyenne, car les tout petits prêts ne permettent généralement pas de démarrer un commerce ou autre activité avec quelque chance de réussir.
Dans les villes, les choses semblent un peu plus faciles. Dans les petites agglomérations de province, il y a autant de pauvreté, mais les débouchés sont encore plus difficiles. Les femmes sont pour la plupart illettrées et ont beaucoup de difficultés à gérer. Ce sont souvent les enfants les plus grands qui les aident. Les femmes sont souvent des paysannes qui n’avaient jusque-là que peu de responsabilités quant au revenu du ménage. En se retrouvant seules, elles doivent subvenir aux dépenses de la famille et sont souvent perdues. Malgré leur courage, elles restent vulnérables. Il faut s’occuper des enfants, aller au travail, gérer leur petit commerce (de très longues heures sur les marchés), s’occuper des petits jardins, faire les achats judicieusement : quantité, qualité, prix…Elles sont souvent mal placées pour obtenir des prix intéressants, en tant que femmes et en tant que débutantes dans le petit commerce. Les grossistes en profitent souvent.
25 microcrédits ont été financés en 2011 et 2012.

Ecole de Bel Air pour l’association Timoun Restavek
Nous militons pour que des partenariats se développent entre les petites associations : mutualisation des informations, des moyens, des services. Ce n’est pas toujours facile, mais il en va de l’efficacité de nos actions sur le terrain.
Nous avons construit en 2011, selon les normes de sécurité anti-sismique, une cuisine et un local de réserve pour cette association qui aide cette école depuis de nombreuses années. Cette construction, totalement financée par l’Association Timoun Restavek, a été achevée avec un système de récupération de l’eau et une citerne extérieure qui alimente la cantine. Il fallait aussi acheter le matériel (assiettes, couverts, ustensiles divers), mettre le gaz, construire un espace à l’extérieur, pour un réchaud à charbon pour tenir les plats chauds. Réparer et réhabiliter une grande citerne souterraine.
Il restait à mettre en place un système d’organisation de l’approvisionnement régulier de la cantine et de son fonctionnement. Il fallait aussi une aide pour la gestion : les bailleurs ont besoin de bilans sur la gestion, rigoureux et réguliers, qu’il n’est pas facile d’obtenir s’il n’y a pas une formation et un suivi.
En mars 2013, tout est en place et fonctionne. C’est l’un de nos collaborateurs sur place, Jean Claude Tranchant, qui en est chargé, sous la coordination du Docteur Joseph Ostene et de la Directrice de l’école : Martha. (faute de place, les 750 élèves suivent des cours le matin pour la moitié et l’après-midi pour la seconde moitié). Seuls les enfants de Martha, l’une des deux directrices, grâce à Timoun Restaveks, bénéficient de la cantine. Ce sont les enfants des familles les plus démunies. Jean Claude bénéficie d’une petite indemnité de l’association Timoun Restavek pour les frais et les déplacements.
350 enfants ont droit à un repas chaud quatre jours par semaine. Comme pour notre école « Fraternité » de Cité Soleil, il n’est plus possible de servir un repas toute la semaine. Le quartier Belair est difficile, violent, et les enfants, là aussi, ont faim.

RECONSTRUCTIONS (Voir les détails sur notre site)

Notre vocation n’est pas la reconstruction en ville, en Haïti, c’est au-dessus de nos moyens.
Cependant, nous avons pu reloger en 2012 : (voir le bilan en images sur notre site)

1/ La famille de Serger Junior, un jeune homme qui poursuit des études en Université de droit et qui est parrainé, et le parrain lui-même, particulièrement généreux, et qui ont réalisé des collectes nous ont demandé de superviser une petite construction destinée à abriter la famille dans des conditions acceptables.
La famille, depuis le séisme, vivait dans une construction très précaire, sur un terrain prêté par l’oncle de Serger.
Toute une chaîne de solidarité s’est organisée en Juillet 2012 pour que cette maison puisse être construite : l’oncle a donné le terrain officiellement à la famille, les voisins ont participé financièrement dans la mesure de leurs moyens, et ont mis « la main à la pâte » pour l’édification de la maison. Le parrain de Serger, qui finance déjà ses études, ayant versé l’essentiel des fonds nécessaires.
Grâce à un micro-crédit octroyé en 2011 par l’une de nos marraines, la maman avait jusque-là permis à la famille de survivre, avec un petit commerce qui consistait à vendre des ships et bananes frites qu’elle cuisait sur place, dehors, avec des moyens rudimentaires. Elle continue ce petit commerce.

2/ la famille de Robenson JEAN
Cette famille vivait sous la tente depuis 2010. Les parrains de Robenson, désespérés par la situation de leur filleul, handicapé de surcroît, lancent un « SOS » auprès de leurs amis et connaissances. Ils prennent contact avec la Fondation Abbé Pierre qui intervient en Haïti avec une ONG « Architectes de l’Urgence » qui a des programmes de construction de maisons pour reloger des familles qui vivent encore dans des camps, 2 ans après le séïsme ! Une action « AN KAZ A ROBENSON » est rapidement mise en place pour trouver les fonds nécessaires afin de reloger la famille.
Mais le chemin est difficile, pour ne pas dire impossible ! Architectes de l’urgence a bien un projet de construction sur un terrain, pour une dizaine de maisons dont le coût serait de 6000 euros pour chacune !... mais elles sont déjà attribuées à des familles. En septembre 2012, la famille de Robenson est toujours sous la tente ( !) et le passage de l’ouragan ISAAC dévaste le camp en apportant encore un peu plus de misère. Le propriétaire du camp profite alors des dégâts causés par Isaac pour récupérer son terrain et demande aux gens de quitter les lieux (!)...
En Octobre 2012, une petite maison de 2 pièces a pu être louée pour 50 euros par mois avec une caution de 100 euros (les loyers sont devenus très chers en Haïti !) pour un an et la famille a donc pu être relogée.

Outre les dons qui ont permis de louer la maison, ils ont pu bénéficier d’un micro-crédit afin de créer un petit commerce, ce qu’ils ont fait devant leur maison où ils vendent des produits alimentaires tels que maïs, pois, riz, huile, spaghetti… et quelques produits d’entretien tels que savons, détergeant…
(Voir Site Enfants-Soleil. Rubrique « Activités »)
Les parrains de Robenson espèrent toujours trouver une solution et nous restons en contact avec Architectes de l’urgence. Fin 2012, une bonne nouvelle ! Alors que beaucoup d’ONG se désengagent, cette association poursuit ses projets de constructions de petites maisons destinées aux familles sinistrées. Ces maisons sont réalisées dans les quartiers de Port au Prince, avec le système suivant :
Un propriétaire d’un petit terrain n’a pas les moyens de reconstruire sa maison. On lui propose alors de couper son terrain en deux, d’y construire 2 logements : un pour lui, et l’autre qu’il prêtera gratuitement à une autre famille sinistrée durant trois ans. Après les trois ans, le propriétaire pourra louer ce second logement à la même famille ou à une autre.
Financé par la Fondation Abbé Pierre, un groupe de logements est prévu à Delmas 32, le quartier de la famille de Robenson. Sur la demande des parrains de Robenson, la Fondation Abbé Pierre accepte et Architectes de l’urgence, exceptionnellement, ajoute une construction à son programme au bénéfice de la famille Jean.
Notre association, qui est intermédiaire dans ces tractations, rencontre plusieurs fois Architectes de l’Urgence. C’est une grande chance pour la famille qui est finalement mise en contact avec Mr Watson Saint Louis, le propriétaire du terrain et un accord a été signé le 21/02/2013. Les travaux sont en cours actuellement et la famille de Robenson pourra emménager d’ici fin juin 2013.

Une maison pour Yola Joseph
Ce projet, décidé en 2012, a été réalisé en début 2013.
L’Association Enfants-Soleil Alpes Provence est en train de construire, avec financement sur ses fonds propres et la fédération, une petite maison à Onaville pour une famille démunie, venue des camps de port au Prince. Notre budget est très juste et toutes les aides seront les bienvenues. Nous avons à construire aussi des toilettes décentes et les autres maisons.(ce n’est pas encore financé)
Plusieurs membres de la famille de Janita Jean ont déménagé des camps et espèrent que se construiront d’autres logements sur leur terrain commun. A cette heure ( juin 2013, la maison de Juanita est terminée. Voir notre site.(Rubrique « Activités. Bilans 2013.)

Résumé du projet.
Construction d’une petite structure en blocs béton et toit de tôles plates, citerne de récupération de l’eau de pluie, toilettes.
Dimensions 5.5m / 4,40m ( Superficie = 24m².)
Deux salles. 2 portes 3 fenêtres.
Aide à l’aménagement d’un jardin.
Récupération de l’eau de pluie.(Citerne)
A droite : Voici la maison en fin de construction.
(Voir la suite dans « Projet » ci-dessous.)

PARRAINAGES

A ce jour, nous avons 229 enfants parrainés.
A Cité Soleil : 32 enfants (Il y a 15 enfants parrainés qui sont encore à l’école. 17 autres dont 13 qui étaient à l’école et qui sont désormais dans divers lycées depuis cette année).
A Verrettes (Artibonite) : 49 et 16 enfants qui sont désormais en études secondaires dans d’autres établissements.
A Port au Prince : 78 enfants disséminés dans différents quartiers.
A Ouanaminthe et Capotille (Nord) : 46 enfants
A Fonds Verrettes (Sud Est) : 8 enfants

Nous avons eu la tristesse d’apprendre le décès de l’un d’eux : Dave Fernansky Jean, mort du choléra en mai 2012 et plus récemment, le 5 février 2013, le décès brutal de notre petit Jad à Pernier dont nous avons parlé plus haut.
Le nombre d’enfants parrainés est en diminution. Jusque là ce nombre avait toujours augmenté chaque année. En 2012, 9 parrains ont mis fin à leur aide pour divers motifs : santé, situation financière… et déjà 2 marraines nous annoncent qu’elles arrêteront en 2014.
Dans la mesure du possible, l’association se charge des enfants qui ne sont plus parrainés mais qui doivent poursuivre leur scolarité.
Nous rappelons qu’un parrainage, avec les réductions d’impôts, ne revient qu’à 8,50 euros par mois !
Aussi, malgré la conjoncture actuelle, nous espérons pouvoir trouver d’autres parrainages qui sont un moyen sûr pour accompagner des enfants démunis dans la durée.
Et notre récompense est totale quand nous apprenons que tel ou tel enfant parrainé accède à des études supérieures : c’est le cas en 2012, de Serger Junior admis à la faculté de droit, de Myrneva Joseph, admise en faculté de médecine, de Garinsha Dénéus, en faculté de médecine, option odontologie,
de Jérémy Wilglais en 3ème année de génie civil.

Les écoles (facultés de médecine, écoles d’ingénieurs ou d’infirmières sont le plus souvent privées et très chères.) Il est difficile de trouver des bourses en Haïti : elles sont réservées à ceux qui ont un bon carnet d’adresses, et ce ne sont pas les enfants qui viennent de milieux pauvres comme les nôtres.

PARTENARIAT AVEC LES DISPENSAIRES.

Nous poursuivons nos aides pour les dispensaires de Cayes Jacmel,(Sud) Cap Rouge (Sud) et Capotille,(Nord-Est) par l’envoi de médicaments et de matériel médical, d’habits pour les petits, de produitd’hygiène) à chaque fois que nous envoyons un container.

Les cas de choléra semblent se raréfier, mais la maladie n’est pas totalement éradiquée, car des cas peuvent ressurgir lors des périodes de grandes pluies et dans certains bidonvilles où l’eau polluée et le manque d’hygiène est total. Aussi, nous insistons auprès des dispensaires et dans nos écoles sur les mesures de prévention à observer (information, eau potable, pilules pour purifier l’eau, chlorox, etc.) Malheureusement beaucoup d’autres maladies chroniques tuent en Haïti, et d’abord à cause de l’eau polluée (Diarrhées), mais aussi, les enfants ont faim en permanence.

PROJETS HAITI pour 2013

Projet agricole à Lachapelle (20 km de Verrettes) avec un autre comité de paysans : irrigation et bassin de réserve d’eau). Ce projet, comparable à celui qui est mené à Savane Laboue, est toujours à l’étude.
Nous avons sollicité en septembre 2012, plusieurs bailleurs de fonds qui se sont désisté ou qui n’ont toujours pas répondu ; seule, la Mairie de Dijon et notre partenaire, Enfants Soleil Alpes-Provence, ont répondu favorablement pour, respectivement 3000 et 1200 euros.
Ces fonds ne permettent pas de réaliser un tel projet dont le budget global s’élève à 35000 euros ! Il s’agirait de pomper l’eau sur 1,2 kilomètres pour irriguer une trentaine d’hectares de terres pour plus de 100 familles et ce serait un véritable miracle pour plus de 600 personnes qui ne peuvent pas nourrir leurs enfants.Du bétail meurt chaque année à cause du manque de nourriture et d’eau.

Projets de construction à ONAVILLE
Ce projet de construction a été financé par Enfants Soleil Alpes-Provence et Enfants Soleil Bourgogne (coût total de 2500 euros) et a démarré en Avril 2013.
Onaville, à 18 km de Port au Prince, est un immense camp de tentes ou de cabanes improvisées, de petites maisons préfabriquées qui ont été construites dans une totale anarchie pour les sinistrés du séisme (100 à 200 000 personnes y vivent avec l’espoir d’une vie meilleure).
3 familles (dont Janita JEAN et sa fille Manora qui est parrainée) occupent un terrain de 500 m² dont ils sont propriétaires et vivaient là sous des abris précaires.
Nous avons fait le choix de construire une maison, en dur, car toutes
les constructions qui ont été faites à la hâte après le séisme,
commencent à se dégrader. Il faut savoir que ces gens vont s’installer ici
définitivement car ils n’ont pas d’autre lieu où aller et qu’il faut
penser à l’avenir .Le frère de Mme Jean est maçon
et toute la famille avait déjà commencé à creuser les fondations et
collecter des pierres pour la construction. Les travaux sont donc en cours dès la fin 2012 et devraient s’achever rapidement car la saison des pluies commence en avril.
Reproduire ce projet à plus grande échelle.
D’autres projets de ce type sont à l’étude, notamment pour une autre famille, celle de Robersky PRESUME : une famille de 11 personnes qui vit encore sous une seule tente dans le camp « Carrefour Aviation » à Port au Prince.
Le père voudrait quitter le camp où la vie est intenable : Violence quotidienne, saleté, misère généralisée. Il a commencé à acheter un terrain à Onaville. Il a déjà donné 19000 gourdes
(380 €) sur les 40000 gourdes de la valeur du terrain. Il rêve d’y construire une petite maison pour sa famille. Le terrain est proche de celui de Mme Janita Jean (ci-dessus).

Un dossier de demande de subvention pourrait être proposé à la Fondation de France pour 6 autres maisons.

Micro-crédits et prêts

1/ 2 autres micro-crédits ont déjà été octroyés pour 2013 par des marraines afin d’apporter une aide à la famille de leur filleuls, aide qui doit permettre à ces familles de s’autogérer progressivement et ainsi de vivre dans de meilleures conditions.

2/ Un prêt de machine à coudre, et non un don
Octroyer un micro-crédit, pour permettre à une maman de travailler pour nourrir la famille, dans d’autres secteurs que les petits commerces, est plus intéressant parfois, mais les femmes n’ont souvent pas de formation, parfois sont analphabètes, ce qui pose des problèmes.
Agathe est couturière de métier, mais elle ne trouve pas d’emploi, parce qu’elle n’a pas d’outil de travail : une machine à coudre.
Il est très difficile de trouver des machines à coudre d’occasion en Haïti. Les vieilles machines « Singer » durent plusieurs générations et les propriétaires les conservent. Il y a sur le marché des imitations chinoises des machines à coudre Singer, elles sont de très mauvaise qualité.
Nous avons décidé d’apporter une aide à Agathe avec l’achat d’une machine de bonne qualité. Un parrain a proposé de financer cette machine, de bonne qualité d’une valeur de 200 €.
Un don signifie que le bénéficiaire n’a aucun compte à rendre au donateur. La machine pourrait être mal entretenue, voire vendue, sans qu’il y ait possibilité de demander des comptes.
Avec un prêt, nous convenons avec le bénéficiaire qu’il y aura une surveillance régulière de la marche de la petite entreprise, nous pourrons donner des conseils, vérifier l’état du matériel. On peut aussi aider la personne à trouver des marchés.
Cela nous semble important, d’une part pour sortir de l’assistance, qui mène les gens à demander sans cesse.
Pour les autres micro-crédits, nous essayons de faire comprendre aux bénéficiaires qu’il faut préserver le capital et n’utiliser que les bénéfices.

Micro-projet – Prêt : Restaurant LEONA (financé par Enfants Soleil Ile-de-France)

Léona est l’une de nos cuisinières à la cantine de l’école La Fraternité à Cité Soleil. Compte-tenu que la cantine ne fonctionne qu’en début de semaine, il est difficile de réduire son salaire.
Léona mérite d’autre part d’avancer dans la vie, elle est dynamique, et c’est une bonne cuisinière.
Elle vit seule avec deux grands enfants : Likenda, qui étudie la comptabilité et Jérémie (Wiglay) qui est en troisième année d’une école d’ingénieurs génie civil.
Avec Léona, nous cherchions un lieu pour qu’elle puisse vendre des ships, qu’elle fabrique avec des pommes de terre ou des bananes à cuire, voire des plats qu’elle aurait préparés chez elle. Les jours où elle ne travaille pas à Cité Soleil, elle a cette activité qui lui procure un petit complément de salaire. Mais s’installer sur les trottoirs est désormais interdit par la Municipalité.
Léona habite un petit logement de deux pièces, dans une rue passante de Carrefour Feuille.(Ville basse de Port au Prince)
Devant ce logement, il y a un petit local de quatre pièces qui était jusqu’à maintenant utilisé comme entrepôt et qui est à louer !
Le propriétaire a accepté de les louer. Elles sont faciles à aménager. Jérémie, son fils, va les repeindre, il suffit alors de quelques chaises et tables et de beaucoup de travail et d’organisation. Pour la cuisine, Léona n’a pas de soucis.
Le loyer sera de 750 € par an ; il faut aussi des fonds pour aménager le local, acheter les tables, les chaises, les toiles cirées, ustensiles, assiettes etc… (le parrain de Jérémie apportera son aide). Notre association a accepté en urgence de débloquer 1000 € pour que tout cela puisse se mettre en place. Il fallait aller vite, car le propriétaire ne garantissait pas la location s’il trouvait un autre candidat. Dans ces 1000 € il y a un prêt de 500 € et une aide au démarrage de 500 €.
Le prêt sera remboursé à partir de mai 2014, par une retenue sur son salaire de cuisinière à la cantine.

En conclusion,

Nous adressons nos chaleureux remerciements à toutes les personnes qui, en Haïti et en France aident au fonctionnement de l’association et à travers les associations, réduisent un peu la misère du monde.
Tellement de famille, avec un petit effort de chacun de nous, ce qui ne coûte parfois que le prix d’un paquet de cigarettes, pourraient sortir de la misère ! Tellement d’enfants pourraient être sauvés !
Si vous avez des idées, un peu de temps, pour informer, sensibiliser…il suffirait qu’un millier de personnes donnent chacune 3 euros, et nous construisons une maison pour une famille dans la détresse.
Une marraine fait actuellement uns collecte pour la dame qui a les jambes brûlée, et dont la maison a entièrement détruite dans un incendie. ( voir site « Histoire d’Hermann »). Ce sont des petites participations comme celle-ci, ajoutées les unes aux autres, qui alimente le grand fleuve de la solidarité et apportent un peu de réconfort et de dignité à nos frères humains, si nombreux à n’avoir pas le minimum vital.