Familles en détresse à Village de Dieu.

par Gérard

La situation de guerre dans les quartiers tenus par les gangs, font des victimes dans la population pauvre et mettent des familles dans la rue..

Familles en péril à « Village de Dieu. »

En Haïti, de nombreux quartiers sont contrôlés entièrement par des gangs, lourdement armés, ultra violents et qui ne craignent pas la police. Ces quartiers sont des zones de non droit où sont détenus les nombreuses personnes kidnappées en attendant que des rançons soient versées. Les assassinats sont fréquents si les proches ne peuvent pas payer. Ce sont aussi les lieux de tous les trafics qui rapportent beaucoup d’argent qui permet d’acheter des armes, souvent bien plus puissantes que celles des autorités. Mais de nombreuses implications des politiques et de certains policiers dans les bandes armées compliquent la situation.

Village-de-Dieu, zone de non-droit, est située à l’entrée sud de la capitale, il abrite le gang appelé « 5 segonn ». De nombreux jeunes y sont embrigadés, qui n’ont connu que la misère et la violence.
La police tente de prendre le contrôle de la zone et d’en déloger les bandits depuis plusieurs mois. Les opérations précédentes ont été toutes caractérisées par des tirs sporadiques et des destructions de maisonnettes : évidemment celles des plus pauvres.
L’opération de ce vendredi 12 mars est l’une des rares tentatives au cours de laquelle la police a tenté une pénétration dans cette zone considérée par plus d’un comme une souricière. Vendredi pour la 3ème journée consécutive la Police Nationale d’Haïti et ses unités spéciales a lancé un opération antigang musclée au Village de Dieu.
Pris en embuscade par les hommes lourdement armé du Chef « Izo » du Gang « 5 Segon » qui contrôle le Village de Dieu, la zone est rapidement devenu une scène de guérilla urbaine.
Au cours de cette opération, la PNH a essuyée un sérieux échec et une humiliante défaite. Les bandits se sont emparés de 2 véhicules blindés dont l’un a été incendié et emporté des armes automatiques de gros calibre et des gilets pare balles de la PNH.
Sur des images insoutenables largement partagées sur les réseaux sociaux, on peut voir des individus trainant les corps de policiers.
Les gangs ont pour habitude de démembrer les corps de leurs victimes, policiers ou membres d’autres gangs, et parfois de la population civile, et d’exhiber ces horreurs sur les réseaux sociaux pour terroriser les populations.
Cinq policiers ont été tués, ce vendredi 12 mars, lors de l’opération Plusieurs d’entre eux ont été grièvement blessés. Notre correspondant Jérémie Wilglais nous informe que bien qu’aucune communication n’ait été faite à ce sujet, la population civile compterait des victimes. Des maisons ont été détruites et une partie de la population a fui la zone abandonnant tout, pour sauver sa vie.
Parmi elles, une famille que des parrains et l’Association Enfants-Soleil soutiennent depuis de nombreuses années, et qui se retrouve, comme beaucoup d’autres, dans la rue, démunie avec tous les dangers que cela implique.
Dans les dernières semaines, les gangs ont attaqué la prison de Croix des Bouquets, la plus sûre du pays, où 400 détenus se sont évadés. L’insécurité est partout.

Pour permettre à Marie Carmel et sa famille de retrouver un toit, des parrains et Enfants-Soleil ont envoyé des fonds pour mettre un toit de tôles à un petit logement que des amis proposent. Il n’est guère de semaines où, dans ce pays exsangue et livré à la violence des bandits ou de nombreuses autres organisations, des familles n’appellent au secours.
Avec la situation en France, l’impossibilité de réaliser des actions (ventes de tableaux ou artisanat), les finances sont basses et les besoins ne cessent d’augmenter.

Pour soutenir nos interventions d’urgence, contactez-nous. secretariat@enfants-soleil.org.