La plaine de l’Artibonite.
Dans l’Artibonite, à chaque cyclone ou grande pluie, le barrage de Péligre, situé plus en amont, effectue des délestages sauvages. Cela provoque une montée très rapide et violente des eaux du fleuve Artibonite. Le fleuve peut déborder de son cours de plusieurs mètres de hauteur, ce qui s’ajoute aux inondations provoquées par les pluies, dans cette plaine à rizières très fragile. Personne n’a de lieu pour se réfugier, mettre le bétail en sécurité. Chaque fois c’est la même chose. Bétail emporté, récoltes détruites, populations qui retombent dans la précarité et la famine qui guette.
C’est ce qu s’est passé pour Irma, comme cela s’était passé pour Matthew. Une catastrophe annoncée.
La zone d’Onaville.
Dans cette zone à flanc de montagne, sur la route du Nord, ce sont des kilomètres de terrains rocailleux, envahis par une population chassée des camps. Beaucoup d’habitations sont précaires, faites de tôles, de bois, de bâches.
Ils sont peut-être 50000 à habiter là, parmi les plus pauvres. Plus on monte, plus la population est démunie. Le plus souvent sans travail. Les familles survivent au jour le jour. On construit des abris précaires.
Les plus pauvres s’installent près des ravines, dans les zones les plus dangereuses, car en cas de cyclone, l’eau dévale des pentes raides, déboisées, avec de grosses pierres et détruit tout sur son passage. Personne ne sait où les torrents de pierre et d’eau vont passer. Les constructions anarchiques dévient le cours de ces torrents, et des ravines très profondes se creusent, parfois entre les constructions, parfois sous les abris de fortune, emportant tout.
Ce diaporama montre les dégâts occasionnés dans le nuit du jeudi 7, lors du passage du cyclone Irma. Il n’y a pas eu de vents très forts, c’est l’eau qui a tout détruit.
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